Binance participe à l’effort pour restituer 100.000 ETH aux victimes de fraudes

  30/09/2022

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Cette initiative vient en fait des Etats-Unis qui s’efforce d’indemniser les victimes de la fraude Centra Tech qui a eu lieu il y a quelques années. Ils ont pu tout simplement récupérer 100.000 ETH qui vont servir à indemniser les victimes de cette fraude (plus de 170.000 personnes). Binance a également participé à cet effort puisqu’il a réalisé un long travail pour identifier les victimes.

Réaction de Binance à cette annonce

Réaction de Binance face à la fraude Centra Tech

Le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a d’ailleurs affirmé que la plateforme ne tolère aucun crime et qu’elle est plutôt fière de collaborer avec le DOJ (ministère américain de la justice). Il rappelle d’ailleurs que la protection des données de ses membres a toujours été primordiale et que celle-ci a été améliorée depuis que cette fraude a été connue. Binance ne relâche d’ailleurs pas ses efforts et continue de travailler avec les différentes parties pour que l’écosystème cryptographique reste sûr et protégé.

Retour sur la fraude Centra Tech

Vous n’avez peut-être pas encore entendu parler de cette fraude venant de la société Centra Tech ? Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait probable, puisqu’elle a eu lieu il y a 5 ans et que vous n’étiez peut-être pas encore plongé dans le secteur des cryptomonnaies à ce moment-là. 

La société Centra Tech a donc été créée dans le courant de l’année 2017 par Sohrab Sharma, Robert Farkas et Raymond Trapani. Cette entreprise prétendait offrir des produits liés aux cryptomonnaies, ce n’était en fait qu’une fraude ! Faisant croire aux victimes que la société était dirigée par des connaisseurs qui avaient des relations privilégiées avec des noms comme Visa ou Mastercard, de nombreuses victimes leur ont fait confiance et ont déposé des millions de dollars pour acheter des jetons Centra Tech. D’ailleurs, comme figures de l’entreprise, on pouvait voir des stars comme DJ Khaled et Floyd Mayweather.

C’est en 2018 que les autorités, notamment le FBI et la SEC, ont qualifié ce projet d’ICO de frauduleux ! Pour rappel, une ICO, c’est une offre au public de jetons. En anglais, on le traduit par « Initial Coin Offering ».

Fraude Centra Tech

Le principal cofondateur en prison

En mars 2021, il a été annoncé que le principal cofondateur de la société de cryptomonnaies était condamné à 8 ans de prison pour fraude à l’ICO. Il s’agit donc de Sohrab Sharma qui a plaidé coupable de la fraude organisée par sa société, basée à Miami et qui proposait des produits financiers liés à la cryptomonnaie. C’est devant le tribunal fédéral de Manhattan que la sentence a été prononcée par la juge.

Le procureur des Etats-Unis a même déclaré : "Sohrab Sharma a mené un stratagème pour tromper les investisseurs en prétendant faussement que la start-up qu'il a cofondée avait développé des produits financiers liés aux crypto-monnaies entièrement opérationnels et à la pointe de la technologie.  En réalité, les inventions les plus remarquables de Sharma étaient les faux cadres, les faux partenariats commerciaux et les fausses licences que lui et ses co-conspirateurs ont vanté pour inciter les victimes à verser des dizaines de millions de dollars.  Nous continuerons à poursuivre de manière agressive les fraudes de titres numériques comme celle-ci".

Les trois cofondateurs de Centra Tech

Il faut savoir qu’à cette époque, en 2017, la société, en plus de proposer des produits financiers liés à la crypto, proposait aussi une carte de débit pour effectuer des achats en utilisant des cryptomonnaies dans les établissements qui acceptaient la Visa ou la Mastercard par exemple. Cette carte portait le nom de « CentraCard ». Comme dit précédemment, Centra Tech affirmait être entouré d’une équipe très expérimentée, notamment avec « Michael Edwards », un soit-disant PDG ayant plus de 20 ans d’expérience dans le secteur bancaire et lié à l’Université d’Harvard. Tous ces éléments ont poussé des millions de personnes à leur accorder une certaine confiance. Cependant, ces informations était fausses. Par exemple, « Michael Edwards » était une personne fictive et la société n’a jamais fait de partenariat avec Visa ou Mastercard.

C’est en 2018 que le FBI a saisi 100.000 unités d’ETH, revendues ensuite contre 33,4 millions de dollars. Une partie de ces fonds va donc être utilisée pour indemniser les victimes de la fraudes de Centra Tech.