Qu’est-ce que le Web 3 ou Web 3.0 ?

  02/10/2022

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Tout le monde en parle en ce moment, et son développement est inévitable, malgré les différentes crises que nous traversons ces dernières années (Covid, guerre en Ukraine, etc.).

La définition du Web3 est très large, et son interprétation peut également varier selon les personnes ou les plateformes. Il existe donc plusieurs définitions du Web3, ou plutôt plusieurs principes. Nous vous détaillons ci-dessous certains des principes fondamentaux du Web3.

Le Web3, ou le web décentralisé

Qu'est ce que le Web3

Le web décentralisé est un principe qui est fondamentalement contraire au web centralisé qui fait partie de notre quotidien depuis des années. La surpuissance des géants du web pose de plus en plus de problèmes. Le web décentralisé est donc le contraire de ce principe et est basé sur les technologies blockchain.

Le créateur d’une application dans ce web décentralisé n’aura donc plus autant de pouvoir qu’aujourd’hui, notamment sur les actions de ses utilisateurs. On pense donc directement à la protection de vos données personnelles qui seront, du coup, réellement entre vos mains. Vous reprenez tout simplement possession de votre identité numérique.

Le transfert de valeurs sur le Web3

Sur notre web actuel, nous avons l’habitude de pouvoir consulter de l’information en masse, dans le monde entier, librement et parfois même gratuitement. Contrairement à ces principes, le web3 permet la création de valeurs, qu’il s’agisse d’argent ou de propriété qui sont, par définition, des valeurs de rareté.

On peut par exemple mentionner le Bitcoin qui a créé ce principe de rareté sur Internet. Auparavant, il n’était pas possible de s’envoyer cette rareté de manière numérique d’une personne à une autre, sans avoir recours à un organe central comme une banque. Grâce aux blockchains et aux cryptoactifs, ce principe est désormais possible, avec comme principal acteur le Bitcoin.

Les cryptoactifs rassemblent la totalité des actifs émis et échangeables sur une blockchain. Parmi ces cryptoactifs, on retrouve les cryptomonnaies et les « tokens ». Grâce au web3, n’importe quel actif financier traditionnel peut être « tokenisé », c’est-à-dire être transformé sous forme de tokens sur une blockchain. Il s’agit du grand principe de la digitalisation des actifs financiers !

Cette tokenisation présente de nombreux avantages, parmi lesquels nous pouvons citer une amélioration de la liquidité, un élargissement du marché géographique et une meilleure transparence. Qu’est-ce qu’un actif traditionnel ? Il peut s’agir d’immobilier, d’œuvres d’art, de brevets, de droits d’auteur, etc.

La tokenisation des actifs

Fini le manque de sécurité présent dans le Web2

Vous vous souvenez tous du scandale de Cambridge Analytica qui a eu lieu en 2018 et qui a révélé la plus grande violation de données de tous les temps ! Les données personnelles de millions d’individus avaient été récoltées par une entreprise pour influencer les élections. Dans le Web2, vos données pouvaient être facilement extraites sans même que vous n’ayez donné votre accord. Dans le Web3, le principe est de fournir ces informations à des sources de confiance. Dans notre monde actuel, il existe donc un réel déséquilibre entre nous, les utilisateurs, et les plateformes sur Internet. Ce ne sera plus le cas sur le Web3 puisque vous pourrez tout simplement choisir les informations que vous partagez et celles que vous souhaitez garder privées.

Propriété intellectuelle sécurisée et maîtrisée

Le NFT (non-fungible token ou jeton non-fongible) est un objet unique qui n’est pas interchangeable. L’émission d’un NFT s’avère donc être très intéressante pour assurer un suivi du produit en question et pour éviter toute contrefaçon en l’inscrivant sur une blockchain. De nombreux artistes ont d’ailleurs déjà sauté le pas !

Le NFT peut donc être vu comme un certificat qui atteste de la propriété d’une œuvre. Lorsque vous décidez d’acheter un NFT, vous recevez une clé privée qui peut contenir différentes informations : nom du créateur, date de création, image, son, texte,… Il intéresse de plus en plus le grand public.

La propriété intellectuelle du NFT

On peut donc créer un NFT sur à peu près tout :

  1. Le premier SMS de l’histoire (1992) a été vendu aux enchères sous forme de NFT.
  2. Le NFT du premier tweet de Jack Dorsey, cofondateur de Twitter, a également été également vendu.
  3. Un artiste a également créé des NFT qui représentent des images du célèbre sac « MetaBirkins » de la marque Hermès.

Cependant, pour ce dernier exemple, le créateur a affirmé ne pas avoir reçu l’autorisation de la marque, ce qui semble poser problème. Pour la marque, il s’agit tout simplement de contrefaçon. Si on prend en compte ce dernier exemple, les grandes marques ont donc un grand intérêt à créer des NFT et à protéger leurs produits.