Binance en péril : avenir incertain sur le continent européen

Le titan des plateformes d'échange de cryptomonnaies avait amorcé une trajectoire triomphante en vue de sa domination mondiale. Pourtant, la réalité nous rappelle que les événements peuvent évoluer de manière inattendue, contrecarrant les projections soigneusement élaborées. Alors qu'il se lançait à l'assaut du marché européen, l'ambitieux dessein de Binance se retrouve désormais en péril. L’horizon de la plateforme demeure incertain. Quelles sont les perspectives européennes pour cette entreprise audacieuse qu’est Binance?

Depuis l’affaire FTX, Binance s'efforce inlassablement de maintenir sa prééminence dans l'univers des cryptomonnaies. Bien que considéré comme le plus vaste marché d'échange de devises numériques, on pourrait supposer que Binance n'a plus besoin de faire ses preuves.

>>> Cliquez ici pour rejoindre la plateforme Binance <<<

Cependant, l'exchange qui s'était donné pour mission d'étendre son emprise toujours plus loin se retrouve confronté à une multitude de problèmes sur le Vieux Continent. La plateforme d'échange de cryptomonnaies a récemment révélé son intention de se retirer des Pays-Bas suite à un échec cuisant auprès de la Banque centrale du pays.

 

We regret to announce that Binance is leaving the Dutch market as we have been unable to register as a VASP with the Dutch regulator.

We continue to be committed to working collaboratively with regulators around the world and are additionally focused on getting our business…

— Binance (@binance) June 16, 2023

"Nous avons le regret d'annoncer que Binance quitte le marché néerlandais car nous n'avons pas été en mesure de nous enregistrer en tant que VASP auprès de l'autorité de régulation néerlandaise. Nous continuons à travailler en collaboration avec les régulateurs du monde entier et nous nous concentrons en outre sur la préparation de nos activités afin d'être totalement conformes à la MiCA. Les utilisateurs néerlandais ont reçu un courriel les informant de l'impact de cette situation et des mesures qu'ils doivent prendre."

En l'absence de licence, la poursuite des activités devient irréalisable. Par conséquent, elle a recommandé à ses utilisateurs de retirer leurs avoirs, car toute possibilité de transactions sera interrompue à compter du 17 juillet 2023. De plus, Binance se trouve dans une situation similaire dans plusieurs autres pays européens, notamment la France, la Belgique et l'Allemagne. Les raisons derrière cette série d'enquêtes et de refus de licences suscitent des interrogations.

Se trouve-on face à une répression du secteur crypto en général ?

Face à l'accumulation des nombreux obstacles auxquels Binance fait actuellement face, on pourrait croire que les organismes de régulation semblent porter un regard sévère sur cette plateforme d'échange. Néanmoins, il est possible que ce ne soit pas uniquement Binance qui soit ciblée, mais plutôt l'ensemble du secteur des cryptomonnaies qui suscite une certaine appréhension. Un exemple illustratif réside en France, où les procureurs se penchent sur les opérations de la société, en particulier sa lutte contre le blanchiment d'argent.

Il est indéniable que les actifs numériques, bien que comportant des avantages indéniables, captent l'attention en raison de leur volatilité. Bien que Binance ait toujours réussi à se redresser au sortir des périodes tumultueuses, sa présence en Europe pourrait être compromise, en particulier suite à l'annonce faite par son partenaire bancaire européen, Paysafe, stipulant que leur collaboration prendra fin après le 25 septembre 2023.

Cette série d'événements montre que l’avenir de Binance en Europe est incertain. Reste à voir comment la plateforme réagira et s'adaptera à ce contexte en constante évolution, tout en tenant compte des dynamiques intrinsèques aux cryptomonnaies dans leur globalité.

Lire aussi
Binance se lance dans le cold wallet en investissant dans Ngrave

Binance voit s'éclipser son partenaire européen pour les transactions bancaires

Dès le 25 septembre, il ne sera plus possible d'effectuer des virements en euros depuis un portefeuille numérique Binance. L'exchange basé à Hong Kong, Binance, se trouve confronté à un sérieux revers sur le sol européen. Après une collaboration de plusieurs années, la plateforme dédiée aux cryptomonnaies subira la perte de son partenaire, Paysafe Payment Solutions, pour l'ensemble des échanges réalisés au sein de l'Espace Économique Européen.

Paysafe a expliqué que, suite à une évaluation stratégique, il a été décidé de mettre fin à leursolution de portefeuille intégré pour Binance dans toute la région de l'EEE. Paysafe et Binance travaillent actuellement en vue de mettre en place de manière mutuellement convenable un processus ordonné et équitable pour la résiliation de ce service dans les mois à venir.

Les utilisateurs de Binance ne pourront donc plus effectuer de dépôts ou de retraits en euros par virement bancaire via le réseau SEPA (Système de paiement en euros de la zone euro) à partir du 25 septembre. De plus, la Grande-Bretagne, où Paysafe collabore également avec Binance, mettra également un terme à ces transactions.

Binance également dans la tourmente en France ?

Alors que Binance et son PDG, Changpeng Zhao, font face à des poursuites de la part de la SEC (Securities Exchange Commission) aux États-Unis, la branche française de l'exchange se trouve elle aussi plongée dans des turbulences judiciaires. Binance France est actuellement en proie à une enquête menée par le service d'enquêtes judiciaires des finances, sous la supervision de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, depuis le mois de février 2022.

Les autorités judiciaires françaises reprochent à Binance France d'avoir enfreint les obligations en matière de "Connaissance de Votre Client" (KYC), ce qui aurait potentiellement facilité le blanchiment d'actifs, tout en exerçant illégalement les fonctions d'un prestataire de services sur actifs numériques (PSAN).

En outre, des soupçons planent sur la plateforme quant à sa possible implication dans des campagnes publicitaires visant à promouvoir ses services sur le territoire français, et ce avant même d'avoir accompli les démarches d'enregistrement requises auprès de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) en mai 2022.